Alors que ce premier trimestre s’achève, il est temps de faire le point sur mes différents projets d’autonomie. Mon objectif est de gagner en indépendance sur plusieurs aspects de mon quotidien : l’alimentation, les finances et l’énergie.
Je commence ce bilan par l’autosuffisance alimentaire, qui est selon moi le domaine le plus accessible pour débuter. En effet, il nécessite moins d’investissement financier que l’autonomie énergétique et, surtout, c’est une véritable passion pour moi. Cultiver sa propre nourriture, apprendre à préserver les récoltes et découvrir de nouvelles techniques de permaculture sont des étapes enthousiasmantes sur ce chemin vers plus d’autonomie. J’y intègre également la santé naturelle, car prendre soin de soi grâce aux plantes et aux remèdes naturels fait partie intégrante de cette démarche.
Ensuite, je partagerai mes avancées et réflexions sur l’autonomie financière, un sujet qui me motive moins mais qui reste essentiel. Trouver des sources de revenus adaptées à ce mode de vie est un défi incontournable, car sans fonds, il est difficile d’investir dans les autres formes d’autonomie.
Enfin, j’aborderai l’autonomie énergétique, qui représente l’un des plus grands défis de cette aventure. Devenir autonome en eau et en électricité demande une logistique importante et du matériel souvent coûteux. Trouver des solutions à partir de matériaux de récupération est complexe, et l’achat de matériel neuf représente un investissement conséquent. Ce point avance donc plus lentement, mais reste une priorité sur le long terme.
Ce bilan trimestriel me permet de prendre du recul sur mon évolution et d’ajuster mes priorités. Chaque petit pas vers plus d’autonomie est une victoire, et je suis impatiente de poursuivre cette aventure en explorant de nouvelles solutions et en partageant mes expériences avec vous.
Autonomie alimentaire
Pour moi, être autonome en alimentation est la base de l’autosuffisance. Bien sûr, atteindre une autonomie totale est difficile, mais cela n’empêche pas de réfléchir aux points essentiels :
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De quoi ma famille a-t-elle besoin pour se nourrir toute l’année ?
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Comment parvenir à produire ces aliments de manière efficace ?
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Comment trouver d’autres personnes partageant cette démarche afin d’échanger ou de faire du troc ?
Dans cette optique, j’ai commencé par créer des fiches récapitulatives des aliments que nous aimons consommer. Ces fiches, disponibles en téléchargement sur mon blog, sont précieuses pour planifier les cultures du potager en fonction de nos besoins réels.
Par ailleurs, j’ai mis en place un document détaillant toutes les informations nécessaires pour optimiser les plantations : choix des semis en fonction du type de sol, exposition au soleil, besoins en eau et protection contre les prédateurs. L’an dernier, ne pas avoir anticipé ces aspects m’a coûté une grande partie de ma récolte, dévorée par les biches, les limaces et les escargots.
AGRANDISSEMENT DE LA FORET POTAGERE
Pour éviter ces pertes, nous avons clôturé l’ensemble du potager et de la forêt comestible. Actuellement, nous finalisons la clôture d’une autre parcelle. Je suis aussi en train d’agrandir mon verger en y intégrant des arbres fruitiers colonnaires de chez Georges Delbard. Cette technique permet d’optimiser l’espace tout en augmentant la diversité des fruits récoltés.
Enfin, j’ai conçu un mandala de plantes médicinales pour ne plus avoir à acheter mes plantes sèches. Les semis sont déjà réalisés, et j’attends la période idéale pour les replanter dans leur nouvel espace.
Chaque étape de ce projet m’apporte de nouvelles connaissances et me rapproche un peu plus de mon objectif d’autonomie alimentaire.
Les leçons que je retiens de ces tests
Après ces différentes expérimentations, voici les ajustements que je vais mettre en place :
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Optimisation des mini-serres : Je vais continuer à les utiliser pour les légumes qui nécessitent plus de chaleur, comme les aubergines, les poivrons et les piments.
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Mise en place d’une table de semis protégée : Je vais créer un espace dédié aux semis, équipé d’un système de protection contre le froid avec un voile de forçage et un voile d’hivernage. Et une étagère suspendue pour les rempotages, cela afin de limiter les risques qu’ils soient manger par les limaces. Cet espace sera intégré à ma serre bioclimatique (en cours de construction), qui servira non seulement aux semis et au rempotage, mais aussi à la culture de légumes et d’arbres fruitiers sensibles au vent et aux basses températures.
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Aménagement d’un système d’autonomie en eau : Dans cette serre bioclimatique, je prévois également d’installer une mini phyto-épuration pour recycler l’eau de l’évier de ma cuisine, avec un bassin intégré. Ce sera aussi l’endroit où je compte aménager le dortoir des poules.
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Création d’une Walipini : En complément, je vais démarrer la construction d’une walipini en haut du terrain. Cette serre semi-enterrée me permettra de disposer d’un deuxième espace pour les semis et le rempotage, doublant ainsi mes chances de réussite. L’objectif est d’assurer une production suffisante pour nourrir ma famille, offrir un peu aux animaux sauvages, partager avec mes amis et échanger avec mes voisins.
Ces différentes expérimentations me permettent de mieux comprendre les besoins de chaque culture et d’affiner mes techniques pour optimiser mes récoltes. Le bilan est très positif et me motive à poursuivre ces essais tout au long de l’année ! 😊
AUTONOMIE FINANCIERE
Ce point est crucial, et cette semaine m’a rappelé à quel point il l’est.
Pendant plusieurs jours, j’ai été immobilisée du bras gauche à cause d’une inflammation de la main, survenue après des travaux. Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, sans doute en lien avec mon ostéoporose : un simple choc suffit à déclencher une réaction inflammatoire.
Résultat : impossible d’avancer sur mes projets, et même les gestes du quotidien sont devenus compliqués. S’habiller, cuisiner, gérer la maison… tout prenait une ampleur inattendue. Cet épisode m’a fait prendre conscience, une fois de plus, de l’importance d’un budget de sécurité et d’une vision à long terme.
Un jour viendra où je ne pourrai plus tout gérer seule : l’entretien du potager, les tâches ménagères, la cuisine… Et quand ce moment arrivera, que ce soit pour moi ou pour mon mari, nous aurons besoin d’aide. Or, cette aide a un coût. Il est donc essentiel d’anticiper et de mettre en place des solutions financières dès maintenant.
C’est un sujet vaste, souvent laissé de côté, mais il mérite toute notre attention. D’autant plus que j’ai fêté mes 48 ans il y a quelques jours… Les années passent, et j’ai l’impression qu’elles filent de plus en plus vite.
L’Autonomie financière passive : créer des revenus avec un minimum de temps de travail
L’autonomie financière passive, c’est la capacité à générer des revenus réguliers sans dépendre exclusivement de son travail quotidien. Contrairement à un emploi classique où l’on échange son temps contre un salaire, les revenus passifs proviennent d’activités ou d’investissements qui continuent à rapporter même lorsque l’on ne travaille pas activement dessus.
Cela peut passer par la création de contenus monétisés (livres, formations en ligne, blog, YouTube), l’investissement dans l’immobilier ou des placements financiers, ou encore la vente de produits en ligne. L’objectif est de mettre en place des sources de revenus durables qui permettent de sécuriser son avenir et de gagner en liberté.
Construire une autonomie financière passive demande du temps et de la stratégie, mais c’est un levier puissant pour vivre selon ses propres choix, réduire sa dépendance au système, et consacrer son énergie à ce qui compte vraiment.
Voici ce que j’ai mis en place ces trois derniers mois et les résultats obtenus :
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Partenariat YouTube : En trois mois, ma chaîne a dépassé le seuil nécessaire pour devenir partenaire. YouTube m’a invitée à rejoindre leur programme, ce qui me permet de proposer une option d’adhésion à la chaîne. Pour le prix d’un café, mes abonnées peuvent me soutenir et contribuer à la création de mes vidéos. Cependant, après avoir découvert les coulisses de cette offre, je m’interroge sur sa viabilité : pour une « souscription » à 2,99 €, YouTube ne me reverse que 1,74 €, et sur les « supers », lorsque je reçois 5 euros, youtube me reverse 2,93 euros, soit à chaque fois plus de 40 % de frais. La commission prélevée est énorme comparée à d’autres solutions comme les dons via PayPal (moins de 2 % de frais). Je réfléchis donc à arrêter cette option et à privilégier d’autres formes de soutien plus équitables.
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Sortie du tome 2 de « Les Aventures d’Emma » : L’écriture est une source de revenus passifs à long terme, même si elle demande un investissement en temps important au départ. Contrairement à ce que recommandent les formations d’auteurs que j’ai suivies, je choisis de ne pas investir dans la publicité. Les résultats ne justifient pas le temps et l’énergie consacrés à l’analyse des performances et à la gestion des campagnes publicitaires. Si l’autoédition t’intéresse, j’ai écrit un guide pas à pas, Devenir auteur, qui couvre l’essentiel pour se lancer.
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Création de ma marque de vêtements « Le Havre de la Chouette » : Grâce à la plateforme Spreadshirt, j’ai lancé une gamme de vêtements en coton bio et certifiés Oeko-Tex, illustrés par mes propres designs. Passionnée de graphisme, je crée des visuels inspirés de mes univers (potager, mantras, nature). Une fois les designs créés, la plateforme gère la production et l’expédition, ce qui en fait une source de revenu quasi passive. Ces articles sont visibles sous mes vidéos YouTube grâce aux outils proposés aux partenaires.
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Épargne et investissement : Actuellement, je mets en place une épargne progressive avec 10 € par mois sur un compte de sécurité, 20 € sur une assurance-vie et 30 € investis en bourse. Tous les revenus supplémentaires générés par mes livres sont réinvestis dans notre projet d’autonomie alimentaire.
Projets pour Développer Mon Autonomie Financière
Je réfléchis à plusieurs pistes pour augmenter mes revenus passifs et renforcer ma sécurité financière :
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Ajouter des publicités sur mon blog pour générer des revenus via le trafic naturel.
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Poursuivre l’écriture avec plusieurs livres en cours, qui viendront compléter ma bibliographie.
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Réouvrir ma marque BYNJ, qui proposera des bijoux en métaux recyclés et pierres naturelles, ainsi que des décorations bohèmes.
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À l’horizon 2026, envisager :
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La vente de plantes médicinales séchées, de boutures et de plants de légumes perpétuels.
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L’accueil de visiteur·ses sur notre lieu de vie pour des ateliers autour de l’autonomie.
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Le lancement d’un gîte éco-nature, pour proposer une expérience immersive dans un cadre respectueux de l’environnement.
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L’autonomie financière ne se construit pas en un jour, mais chaque action posée aujourd’hui est une brique qui renforce l’édifice de demain.
AUTONOMIE ENERGETIQUE
Notre progression en matière d’autonomie énergétique avance, même si le chemin reste long et parfois semé d’embûches. Comme tu le sais si tu me suis depuis un moment, ce projet d’autosuffisance est avant tout mon projet, et non celui de mon mari. Chaque avancée demande donc des discussions et de la patience, mais petit à petit, les choses évoluent.
Voici ce que j’ai réussi à mettre en place durant ce premier trimestre :
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Réduction de notre consommation électrique : En adoptant des gestes simples mais efficaces, comme éteindre systématiquement les lumières laissées allumées par mon mari et ma fille, j’ai réussi à diminuer notre facture d’électricité de 49 %. Une belle économie qui prouve que l’attention portée aux petits détails peut faire une grande différence.
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Optimisation du chauffage au bois :
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Finis les 22-23°C en continu ! J’ai arrêté de chauffer en journée, profitant des grandes baies vitrées qui montent naturellement la température jusqu’à 26°C lorsqu’il y a du soleil.
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Lorsque j’ai froid, je privilégie des vêtements plus chauds et j’utilise une bouillotte d’eau chaude au bureau plutôt que d’augmenter le chauffage.
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En activité physique (bricolage, jardinage), mon corps se réchauffe naturellement, réduisant encore le besoin de chauffer.
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La nuit, la température descend à 14°C dans ma chambre, et étonnamment, cela ne me dérange plus du tout.
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Résultat : une réduction significative de notre consommation de bois, et même ma fille préfère une maison moins chauffée !
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Accès à une eau de source naturelle : J’ai découvert une source potable mise à disposition par la municipalité, ce qui me permet d’aller chercher de l’eau de temps en temps au lieu d’en acheter. Une belle alternative pour limiter les déchets plastiques et avoir une eau de qualité.
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Installation de récupérateurs d’eau de pluie : Cédric et ses amis ont installé trois récupérateurs d’eau de pluie en haut du terrain. Grâce à la pente naturelle, l’eau pourra irriguer facilement notre forêt potagère. Il reste encore quelques ajustements à faire, notamment la réparation du toit du petit chalet, mais c’est un grand pas vers plus d’autonomie.
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Exploration de nouvelles solutions :
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Je découvre les mini-systèmes de production de gaz à partir de toilettes spécifiques.
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J’ai aussi été conseillée sur les sacs de récupération d’eau de pluie, une alternative intéressante pour stocker de grandes quantités d’eau.
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Une autre piste : récupérer notre fosse septique pour en faire un réservoir d’eau de pluie destiné à l’arrosage du jardin. C’est une idée sur laquelle je commence à me renseigner.
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Petit à petit, ces actions nous rapprochent d’une autonomie énergétique plus complète. L’objectif est de réduire au maximum notre dépendance aux fournisseurs externes tout en adoptant des solutions durables et efficaces.
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